09.2011 – Chronique CD – Violons Barbares
Par Jean-Patrick Hélard

On ne sait ce qu’il y a de plus remarquable entre l’originalité du projet, la brillante maîtrise instrumentale et vocale des interprètes, les profonds moments de bonheur que ces répertoires nous font ressentir dans un mariage aussi heureux qu’improbable. Dès les premiers sons, on devient complice de ce jeu où chaque musicien laisse libre court à sa créativité. Les amateurs de musiques à bourdon goûteront les nombreuses subtilités de trames harmoniques bougeantes qui n’abandonnent pas pour autant leur appartenance modale. Si barbarisme il y a, c’est bien dans ces savoir-faire qui sortent du déjà entendu pour renouveler les idées et capter notre attention jusqu’à la résonance finale. La synergie rythmique entre Dandarvaanchig Enkhjargal, Dimitar Gougov et Fabien Guyot permet de faire éclore des ressources nouvelles tout au long de chaque pièce. Voici une réalisation exemplaire qui concernera de nombreux auditeurs, même nourris à différentes esthétiques.

Jean-Patrick Hélard